À l’espace natal

  • Les cabinets de consultation de l’Espace Natal sont équipés d’un matériel de haute performance, utilisés pour vos examens du suivi de grossesse. En cas de suspicion de môle hydatiforme, votre médecin peut immédiatement confirmer la grossesse môlaire par une échographie et décider de la conduite à tenir dans les plus brefs délais.
  • En charge de votre sécurité, le médecin qui suit votre grossesse dispose des compétences et du savoir-faire pour intervenir en cas de grossesse môlaire nécessitant un curetage.
    La proximité de l’Espace Natal avec des maternités de référence permet à votre médecin d’intervenir rapidement.
  • Notre psychologue clinicienne, spécialisée dans l’accompagnement périnatal, assure la prise en charge des mamans devant surmonter et accepter l’interruption de la grossesse suite à une grossesse môlaire.

La grossesse môlaire

Traiter une grossesse môlaire à Paris - Espace Natal

La môle hydatiforme ou grossesse môlaire est une complication rare de la grossesse due à une anomalie de la cellule fécondée. Beaucoup plus fréquente dans les pays en voie de développement (1/200), cette anomalie concernerait moins d’1/1000 grossesses en France.

Qu’est ce qu’une grossesse môlaire ?

La grossesse môlaire est une anomalie rare de la grossesse causée par une mauvaise répartition chromosomique au moment de la fécondation.

En France, la grossesse môlaire touche principalement les très jeunes femmes (moins de 16 ans) et les femmes d’âgées de plus de 40 ans.

Lorsque l’ovule est normalement fécondé par le spermatozoïde, le noyau de l’œuf est composé de 46 chromosomes exactement distribués par le père et la mère (23 chromosomes maternels + 23 chromosomes paternels).
En cas de môle hydatiforme, la répartition chromosomique est différente. Deux situations s’observent :

  • Grossesse môlaire complète : 46 chromosomes viennent du père
  • Grossesse môlaire partielle : 23 chromosomes viennent de la mère et 46 du père

Note d’expert :

  • Aucune des deux formes (grossesse môlaire complète et grossesse môlaire partielle) ne permet de poursuivre la grossesse en raison de l’œuf non viable.

Quels sont les symptômes ?

Une grossesse môlaire est difficile à reconnaître pour la femme enceinte. La plupart du temps, la môle hydatiforme est asymptomatique ou présente les mêmes signes que ceux d’une grossesse habituelle : absence de règles, nausées, vomissements, vertiges, douleurs abdominales et mammaires, présence de l’hormone de grossesse (ßhCG).

Parfois, des signaux d’alerte apparaissent (saignements bruns ou gonflement anormal de l’utérus) mais généralement rien ne permet d’identifier une grossesse môlaire avant une visite avec son médecin.

Comment est-elle diagnostiquée ?

Le diagnostic d’une grossesse môlaire est toujours posé au cours du premier trimestre. Si des symptômes sont apparus (saignements) le médecin fera une échographie. Sinon, c’est l’échographie du premier trimestre qui permettra de révéler la grossesse môlaire.

Dans les deux cas, le dosage le l’hormone ßhCG doit être analysé. Un dosage anormalement élevé associé aux résultats de l’échographie permet de diagnostiquer la môle.

Quelles sont les causes ?

Une grossesse môlaire peut être causé par :

  • – L’âge de la mère : une grossesse précoce (avant 16 ans) ou tardive (après 40) augmente les risques de grossesse môlaire
  • – Une (ou plusieurs) fausse couche antérieure
  • – Un manque de vitamine A (carotène) dans l’alimentation favorise la môle hydatiforme complète
  • – Une stimulation par citrate de Clomifène : la stimulation de l’ovulation des femmes infertiles par le citrate de Clomifère augmente les risques de grossesse môlaire

Quels sont les traitements ?

La môle hydatiforme est une anomalie de la grossesse identique à celle d’une tumeur bénigne. Pour éviter la propagation de la maladie, il est nécessaire que la môle soit entièrement retirée.
Le traitement consiste à évacuer le produit de la grossesse par curetage* sous anesthésie générale.

*Le curetage est une intervention chirurgicale pratiquée par un gynécologue-obstétricien qui consiste à retirer par aspiration le contenu de l’utérus après une fausse couche ou un œuf clair. Généralement réalisée en ambulatoire et sous anesthésie générale, l’opération dure en moyenne 30 minutes.

Après l’opération, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) recommande :

– Une échographie pelvienne 15 jours après pour vérifier l’absence de rétention môlaire. En cas de rétention, une deuxième opération devra être pratiquée.

– Un contrôle hebdomadaire du taux de ßhCG jusqu’à obtenir trois tests négatifs consécutifs ; suivi d’un dosage mensuel pendant 6 mois pour une môle hydatiforme partielle et 12 mois pour une môle hydatiforme complète.

Si la grossesse môlaire n’est pas traitée ou que la môle n’a pas été totalement retirée, les cellules môlaires peuvent infiltrer le muscle de l’utérus et provoquer une maladie trophoblastique gestationnelle. Pire encore, elles peuvent se propager dans le sang et transiter vers d’autres organes comme des cellules cancéreuses. Seule une chimiothérapie efficace dans 99,9% des cas, pourra soigner la patiente.

Note d’expert :

  • La môle hydatiforme doit impérativement être traitée et intégralement retirée pour éviter le risque de propagation de la maladie.

Envisager une grossesse après une grossesse môlaire

Le risque de récidive de môle hydatiforme est très faible (entre 0,5% et 1%). Le traitement par curetage nécessitant ou non une chimiothérapie n’a pas d’effet sur la fertilité. Une fois le traitement terminé, il faudra toutefois attendre quelques mois avant d’envisager une nouvelle grossesse.