À l’espace natal

  • Lorsque la dernière échographie présente le bébé en position de siège, la décision de l’accouchement par césarienne sera discutée avec vous après avoir exposé les risques et les avantages.
  • Une séance individuelle et personnalisée est planifiée avec votre sage-femme en cas de césarienne programmée. Cette préparation, véritable moment d’échange, vous permet d’aborder au mieux ce moment.

L’accouchement par césarienne

L'accouchement par césarienne à Paris- Espace Natal, centre de la grossesse

En France, le taux de césarienne est en constante augmentation. En 2016, il était estimé autour de 20% des naissances contre 11% en 1981.

Bien au-dessus des 15% recommandés par l’OMS, l’accouchement par césarienne est indiqué dans des cas biens précis comme : présentation transverse du bébé, placenta praevia, bassin rétréci, herpès génital, etc. Or, certains médecins pratiquent des césariennes « de convenance » sur demande de la patiente ou par pression médico-légale.

Qu’est ce qu’une césarienne ?

L’accouchement par césarienne est une intervention chirurgicale au cours de laquelle l’enfant naît par « voie haute ». Pratiquée sous anesthésie péridurale, rachidienne ou sous anesthésie générale, l’opération dure de 30 à 60 minutes.

L’intervention consiste à inciser le bas ventre et l’utérus. Le médecin rompt la poche des eaux, aspire le liquide amniotique, extrait le bébé et délivre le placenta de manière artificielle.
Après la naissance, les incisions sont refermées par points de suture.

À l’exception des interventions en extrême urgence, les praticiens (anesthésiste et gynécologue-obstétricien) autorisent de plus en plus, la présence du papa en salle d’opération.

Lors d’un accouchement par césarienne, la durée du séjour est prolongée. La maman reste entre 4 à 6 jours à la maternité pour favoriser la bonne cicatrisation.

Note d’expert :

  • Un accouchement par césarienne laisse une fine cicatrice d’une dizaine de centimètres au niveau du pubis. Une fois la cicatrisation bien avancée, des pommades ou des pansements (avec ou sans ordonnance) peuvent être appliqués afin d’obtenir une cicatrice la plus discrète possible.

Pour quelles raisons une césarienne est-elle réalisée ?

En dehors des césariennes « de convenance », cette intervention doit normalement être pratiquée lorsqu’un certain nombre de critères rendent impossible l’accouchement par voie basse.

Césarienne programmée

L’accouchement par césarienne programmée concerne les futures mamans pour qui un accouchement par voie basse est impossible ou trop risqué.
Généralement prévu autour de 8 mois et demi (39ème SA), l’accouchement par césarienne est planifié au début du travail et à un terme où le bébé est mature.

Certains éléments observés au cours du suivi de grossesse donnent nécessairement lieu à une césarienne :

  • Indications fœtales : certaines macrosomies, certaines grossesses multiples, certains retards de croissance, malformations fœtales, présentation par le siège (à discuter), transverse ou par le front
  • Indications maternelles : pré-éclampsie, certains diabètes gestationnels avec macrosomie, pathologie cardiaque, lésions d’herpès génital récentes, malformation utérine, utérus multi-cicatriciel (ex : antécédent de césarienne, fibrome), placenta praevia, contre-indication à l’effort de poussée (ex : glaucome), etc.

Césarienne en urgence

Comme la grossesse, l’accouchement peut réserver quelques surprises.

L’accouchement par césarienne dit en « urgence » est une décision prise par le médecin en cours de travail, lorsque celui-ci ne se déroule pas comme prévu.

Généralement, le médecin décide d’une césarienne d’urgence pour les raisons suivantes :

  • Indications fœtales : souffrance fœtale (altération du rythme cardiaque, manque d’oxygène), non engagement du bébé dans le bassin, présentation par le front, procidence* du cordon ombilical
  • Indications maternelles : col qui cesse de se dilater, décollement placentaire précoce, hémorragie, éclampsie, hématome rétroplacentaire, etc.

*La procidence se caractérise par une mauvaise position du cordon ombilical. Sorti avant la tête du bébé, le cordon est comprimé empêchant l’oxygénation.

Risques d’une césarienne

L’éventualité d’un accouchement par césarienne provoque souvent une forme d’anxiété chez les futures mamans. Il est vrai, la césarienne comporte certains risques tels qu’une infection (de la cicatrice, de l’utérus ou des voies urinaires), une phlébite ou encore un hématome post opératoire.

Mais, qu’elle soit programmée ou en urgence, la décision de pratiquer une césarienne est toujours basée sur une indication en vue de préserver la santé de la mère et de l’enfant.

Après une césarienne

En dehors d’une hospitalisation plus longue de quelques jours, les suites d’un accouchement par césarienne sont généralement les mêmes que pour un accouchement par voie basse. Il est d’ailleurs tout à fait possible d’allaiter après une césarienne.

Aussi, il est habituellement recommandé d’attendre une année avant d’envisager une nouvelle grossesse pour permettre à l’utérus de cicatriser correctement.

Après un accouchement par césarienne, il est fréquent d’accoucher de nouveau par césarienne (50% des cas). Toutefois, césarienne un jour ne signifie pas césarienne toujours. En effet, si les conditions le permettent, un accouchement par voie basse pourra être envisagé lors d’une nouvelle grossesse.