À l’espace natal

  • Une grossesse avec diabète gestationnel fait l’objet d’une surveillance particulière de la part de l’équipe pluridisciplinaire qui vous suit. Pour assurer votre sécurité et celle de votre bébé, l’Espace Natal met à disposition des spécialistes, les équipements nécessaires aux examens obligatoires et complémentaires. Les échographistes et les sages-femmes réalisent ainsi sur place vos échographies et monitorings.
  • Dans le cadre de grossesse difficile ou pathologique telle qu’une grossesse avec diabète gestationnel, nos sages-femmes vous proposent de réaliser les visites de contrôle à votre domicile.
  • Au sein de notre réseau:  Diététiciens et endocrinologues peuvent prendre en charge conjointement le suivi de grossesse des futures mamans qui présentent un diabète gestationnel.
  •  En cas de grossesse avec diabète gestationnel, le gynécologue-obstétricien en charge de votre grossesse vous dirigera vers la structure la plus adaptée pour vous accompagner à la naissance (maternité de niveau 2 ou de niveau 3).

Diabète gestationnel

Diagnostiquer et traiter le diabète gestationnel à Paris - Espace Natal

En France, le diabète gestationnel touche environ 8% des femmes enceintes et tend à augmenter.
Asymptomatique, le diabète gestationnel apparaît le plus souvent au cours du 2ème ou 3ème trimestre de la grossesse.

Qu’est ce que le diabète gestationnel ?

Le diabète est une maladie du pancréas. Ce trouble de la tolérance glucidique est appelé diabète gestationnel lorsqu’il apparaît ou est diagnostiqué pendant la grossesse. Aussi appelé diabète de grossesse, il se caractérise par un taux de sucre dans le sang anormalement élevé.

Normalement pendant la grossesse, le pancréas s’adapte pour répondre aux besoins de la mère et du bébé en produisant d’avantage d’insuline. Dans le cas du diabète gestationnel, l’insuline n’est pas produite en quantité suffisante entrainant une hyperglycémie.

Le diabète gestationnel disparaît spontanément après la naissance de l’enfant. Dans le cas du diabète pré-gestationnel, déjà présent et non diagnostiqué avant la grossesse, la maladie persistera après l’accouchement et nécessitera un suivi endocrinologique continu.

Note d’expert :

  • On distingue le diabète pré gestationnel non diagnostiqué avant la grossesse du diabète gestationnel directement lié à l’état de grossesse. Le diabète gestationnel disparaît spontanément après la naissance tandis qu’un diabète pré gestationnel persistera.

Quels sont les symptômes du diabète gestationnel ?

Certaines femmes enceintes ressentent parfois une sensation de fatigue, de soif intense, une fréquente envie d’uriner, ou une mauvaise haleine… difficile à identifier comme des symptômes de diabète gestationnel lorsque l’on est enceinte.

Comment le diabète gestationnel est-il diagnostiqué ?

Le dépistage du diabète gestationnel est réalisé de manière ciblée selon les facteurs de risque de la mère.

La mère ne présente aucun facteur de risque

  • 1 – Glycémie à jeun au premier trimestre de la grossesse
  • 2 – L’examen d’urine mensuel prescrit lors des consultations prénatales permet d’analyser la présente d’albumine et de glucose dans les urines.
    Une trop grande quantité de sucre dans les urines de la future maman donne nécessairement suite à une prise de sang.

La mère présente au moins 1 facteur de risque
Depuis 2011, le CNGOF recommande un dépistage systématique lorsque la mère présente au moins l’une des caractéristiques suivantes :

  • – Surcharge pondérale (IMC supérieur ou égal à 25)
  • – Antécédents familiaux de diabète de type 1
  • – Plus de 35 ans
  • – Antécédent de diabète gestationnel
  • – Avoir donné naissance à un enfant pesant plus de 4kg (macrosomie)
  • Glycémie élevée sous pilule
  • Les origines : les futures mamans d’origine antillaise, hispanique, afro-américaine ou sud-est asiatique seraient exposées à un risque accru de diabète gestationnel

Dès la première consultation, une prise de sang est prescrite afin de vérifier le dosage glycémique à jeun. Un taux inferieur à 0,92g/L est considéré comme normal.

Un examen est pratiqué entre 24 et 28 semaines de grossesse : l’hyperglycémie provoquée par voie orale. Le HGPO consiste à réaliser un dosage de la glycémie à jeun, puis à 1 heure et à 2 heures après la prise de 75 grammes de glucose. Les dosages glycémiques ne doivent pas dépasser 0,92g/L à jeun, 1,80g/L à 1 heure et 1,53g/L à 2 heures.
À savoir : il suffit d’une seule valeur anormale pour poser le diagnostic.

Quels sont les risques du diabète gestationnel ?

Pendant la grossesse, l’excès de sucre dans le sang de la mère est transmis à l’enfant. Il est donc important de surveiller de près la grossesse car le diabète gestationnel peut avoir des répercussions sur la santé du bébé.

Mère, augmentation du risque de :

Enfant, augmentation du risque de :

  • Malformations fœtales
  • Macrosomie : poids du nouveau-né à la naissance supérieur à 4kg
  • Hypoglycémie néonatale
  • Ictère néonatal (jaunisse)
  • Souffrance fœtale en fin de grossesse (3,5% des cas de mort fœtale)
  • Prématurité avec risque de détresse respiratoire à la naissance
  • Développer un diabète de type 2 et/ou une obésité

Quels sont les traitements du diabète gestationnel ?

Les femmes atteintes de diabète de grossesse doivent souvent pratiquer l’auto-surveillance et vérifier leur taux de glycémie 4 à 6 fois par jours.

Le traitement du diabète gestationnel passe avant tout par une modification du régime alimentaire. Le plus souvent, surveiller son alimentation suffit à maintenir la glycémie à un taux normal. Si aucune contre indication ne l’interdit, une activité physique adaptée est vivement conseillée.

Dans certains cas plus sévères, le régime alimentaire ne suffit pas à équilibrer le diabète et nécessite des injections d’insuline.

Prise en charge spécifique de la grossesse

Les grossesses avec diabète gestationnel requièrent une surveillance particulière. Le médecin et la sage-femme en charge du suivi de la grossesse sont particulièrement attentifs aux analyses d’urines, à la prise de poids et à la tension.

Des échographies complémentaires sont pratiquées afin d’évaluer la vitalité et la croissance du fœtus.

En fin de grossesse, plusieurs monitorings sont réalisés pour s’assurer du bien-être du bébé.

Et après un diabète gestationnel ?

La plupart du temps, le trouble de la tolérance glucidique disparaît spontanément quelques jours après la naissance. Toutefois, un suivi de la mère et de l’enfant est recommandé.
Suite à un diabète gestationnel :

  • – Pour la mère, le risque de développer plus tard un diabète non insulinodépendant (DNID) est 7 fois plus élevé
  • – Pour le bébé, le risque d’obésité et de diabète augmente

Après un diabète gestationnel, les risques de récidives lors d’une prochaine grossesse sont fréquents. Selon les études, les femmes qui retrouvent un poids normal après la grossesse réduisent de moitié les risques de développer un diabète de type 2.

Note d’expert :

  • L’allaitement maternel est autorisé en cas de diabète gestationnel.